Le projet « ReConstitution » vise à modifier la Constitution française afin de protéger notre démocratie des tentations d’abus de pouvoir ou d’autoritarisme : rendre indépendantes les institutions qui devraient l’être, donner plus de place aux citoyens et aux contre-pouvoirs, rééquilibrer certains rôles.

C’est un exercice d’honnêteté intellectuelle et de cohérence, hors de tout programme politicien ou syndical et dans le respect des principes fondamentaux de notre Constitution, comme la [liberté et la] solidarité.

Il se décline en douze thèmes, présentés dans l’ordre de leur apparition dans la Constitution de 1958 : responsabilité des élus, souveraineté, indépendance de la Justice, médias, collectivités territoriales, participation citoyenne, démocratie sociale, etc. [pourquoi ne pas les mettre tous ?]

Tous les démocrates se retrouveront dans notre projet !

En quelques mots …

1. Quelle est cette association ? Pourquoi ce travail ?

ReConstitution est un projet citoyen pour se réapproprier la Constitution, en débattre et la modifier.

Nous faisons ce travail d’écriture pour redynamiser la démocratie – aller voter, avoir confiance dans nos institutions, retrouver le sens et l’envie de faire société.

Quelles sont vos motivations ?
  • Pour passer de la déception, de la colère, de la résignation… à l’action, la transformation…
  • Pour redonner de la noblesse à la politique,
  • Pour retrouver de l’intérêt et du plaisir au vivre ensemble,
  • Pour que chacune et chacun se sente respecté,
  • Pour que les services publics et les institutions soient au service du peuple,
  • Pour être sujet,

Et la vôtre ?

2. Pourquoi modifier la Constitution ?

Pour renforcer la place du citoyen dans ce système, et garantir que les contrôles et les sanctions soient efficaces, c’est dans la Constitution qu’il faut agir.

En savoir plus

La Constitution organise le fonctionnement de nos institutions et détermine la place des citoyens dans ce système. C’est à son niveau que l’équilibre se joue entre les pouvoirs, avec des institutions qui agissent et d’autres qui contrôlent ou sanctionnent. Pour renforcer la place du citoyen dans ce système, et garantir que les contrôles et les sanctions soient efficaces, c’est dans la Constitution qu’il faut agir.

De nombreuses modifications que nous envisageons portent sur la séparation des pouvoirs, la transparence de l’action publique, l’efficacité des services publics, la participation des citoyens dans les instances nationales, l’indépendance des organes de contrôle qui protègent la démocratie. Les règles de ce niveau relèvent de la Constitution.

D’autres modifications, qui vont plus dans le détail, servent à garantir que les institutions qui mettent en œuvre les principes constitutionnels le fassent réellement, qu’elles utilisent leurs compétences, avec si besoin des systèmes de rappel.

3. Pourquoi ne pas modifier la loi ?

Ce que la loi fait, la loi peut le défaire.

Plutôt qu’en réaction à des évènements récents, notre projet aboutira à ce qu’il y ait moins de lois, qu’elles soient mieux écrites et qu’elles s’inscrivent dans une perspective de long terme.

En savoir plus

Aujourd’hui, le Parlement est assez peu maître de son agenda. La plupart des lois sont écrites par le Gouvernement et amendées par le Gouvernement. Le Parlement peut être contraint de les voter contre sa volonté. Le Gouvernement peut faire adopter une loi « par le Parlement » alors que le Sénat a voté contre et que l’Assemblée ne s’est pas prononcée dessus (mais comme elle n’a pas voté de motion de censure pour faire tomber le Gouvernement, le texte est adopté : c’est le mécanisme de l’article 49 alinéa 3).

Faire une loi, par exemple pour défendre les journalistes contre la pression du Gouvernement ou pour donner plus d’indépendance à une autorité de contrôle des actes du Gouvernement, est donc illusoire. Inversement, le Parlement ne prend pas de loi dans certains domaines qui relèvent de sa compétence ou ne prévoit pas des sanctions suffisamment dissuasives pour certains abus : il faut donc renforcer l’efficacité de nos institutions en redonnant au Parlement le contrôle de son agenda.

Notre projet aboutira à ce qu’il y ait moins de lois, qu’elles soient mieux écrites et qu’elles s’inscrivent dans une perspective de long terme, plutôt qu’en réaction à des évènements récents.

4. Êtes-vous un parti politique ?

Non, nous ne sommes pas un parti politique. Aucun parti n’est avec ou derrière nous. Nos modifications ne correspondent au programme d’aucun parti. Elles ne visent que le renforcement de la démocratie.

Oui, notre projet est politique. Nous sommes des personnes qui se rassemblent autour de d’un projet commun : la démocratie sous toutes ses formes, la transparence, l’efficacité de l’action publique, faire société, se préoccuper du long terme.

En savoir plus

Même si nous partageons avec tous les partis politiques certains constats de ce qui ne fonctionne pas en France, aucun parti n’est avec ou derrière nous.

Notre association à une vocation politique – nous nous occupons de démocratie – mais pas politicienne : nous ne présentons pas de candidat à une élection ni ne voulons le pouvoir. Notre association disparaîtra après le succès ou l’échec du projet.

Tant qu’ils respectent la Constitution et acceptent un fonctionnement démocratique, tout parti politique peut faire ce qu’il veut et les élus restent libres de mettre leur programme en œuvre.

5. De quel type de droit s’agit-il ? Quelles modifications proposez-vous ?

Le droit constitutionnel avec ses règles et son vocabulaire.
Des textes – les « exposés des motifs » – présentent le pourquoi de chaque modification proposée et permettent une lecture plus accessible à tous.

Les modifications proposées et leurs alternatives sont regroupées en 12 thèmes que vous pouvez voir ici : Présentation des 12 thèmes.

6. La France va-t-elle devenir ingouvernable ?

Non, la France ne va pas devenir ingouvernable. Même si nous proposons de supprimer certains mécanismes contraignants pour le Parlement, comme l’article 49 alinéa 3, d’autres existent pour sortir d’une situation de blocage.

En savoir plus

Simplement, au lieu de forcer la main aux députés et au sénateurs, ce qui décourage les citoyens de voter aux législatives :

  • soit le Gouvernement compose avec la majorité, qu’elle soit issue d’un parti ou d’une coalition comme dans d’autres démocraties européennes,
  • soit le président dissout l’Assemblée nationale avec une possible cohabitation (comme en 1986, 1993 ou 1997).

L’idée que les démocraties parlementaires seraient ingouvernables mérite d’être interrogée. Beaucoup de nos institutions nationales, notamment les grands principes républicains, datent de la IIIème République : la liberté d’association, la laïcité, la liberté de la presse, l’enseignement obligatoire et gratuit, de nombreux services publics, etc.

Notre proposition peut aboutir à nouveau à des cohabitations qui, sauf erreur, n’ont pas été des moments chaotiques. Au contraire, ce sont des périodes pendant lesquelles le Gouvernement, s’appuyant sur la majorité parlementaire, a pu mettre en œuvre sa politique, qu’elle fût de droit ou de gauche, sans l’aval du président de la République.

Notre projet est une France plus démocratique et donc moins présidentielle, mais tout à fait gouvernable.

7. Qui travaille sur le projet ? Depuis quand ? Où ?

Le travail a commencé en mai 2023. Après une phase d’élaboration, il est apparu nécessaire de structurer la démarche pour pouvoir la déployer auprès du plus grand nombre. C’est ainsi qu’est née « ReConstitution », le 28 janvier 2024, avec pour sous-titre « Association citoyenne pour un renouveau démocratique ».

L’association est ouverte aux personnes de tous âges, tous sexes, tous milieux, tous lieux de viedes citoyens lambda.
Pas de tête d’affiche, pas de politicien, pas de spécialiste – même si nous faisons régulièrement appel à des compétences diverses extérieures à l’association.

Son siège social est dans l’Yonne, une adresse postale à Paris, des membres et des groupes actifs dans plusieurs villes. Elle souhaite être présente et représentée partout en France.

8. Qui peut rejoindre l’association ?

Tout le monde.
Nos membres sont de simples citoyens soucieux du vivre ensemble, qui débattent entre eux.
Il n’est pas nécessaire d’avoir de compétences juridiques pour participer.
Nos statuts prévoient un cas particuler pour les élus et les personnes influentes qui peuvent au moins être membres-soutiens.

9. En quoi ça me concerne ? Comment puis-je participer ?

Toute personne est concernée par la bonne santé de la démocratie.
A cette fin, notre association fonctionne elle-même sur un mode démocratique : toutes et tous peuvent y participer…
Ma légitimité, c’est ma citoyenneté.

Vous pouvez soutenir le projet en adhérant simplement en tant que « membre-soutien ».
Vous pouvez vous investir en contribuant par vos compétences, vos apports puis votre vote comme membre actif (« membre-rédacteur »).
Vous trouverez les informations sur la page Adhésion.
Vous pouvez également faire un don à ReConstitution.